Le commencement

Nerwaha.
Cinquième planète du système solaire, deuxième galaxie.
Quatre lunes .
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À l'aube de la nuit des temps était un peuple.
Un peuple d’êtres ressemblant aux humains, mais dont les esprits étaient semblables aux anges, tant leur bonté était grande et leur pureté intacte.
Ces êtres fantastiques, simples, vivaient en harmonie avec la nature qui n’avait pas encore été souillée par les hommes.
Les chants mélodieux des oiseaux retentissaient encore dans l’air pur et les rayons azur et vermeil du soleil perçaient à travers les trouées des forêts verdoyantes.
Cependant ce peuple était extraordinaire.
Chaque être possédait le slefris, le pouvoir suprême, composé du pouvoir de l’eau, du feu, de la terre et de l’air, si puissant qu’un seul de ces êtres aurait pu anéantir leur monde et le nôtre également. Mais, justes et bons, ils en usaient avec parcimonie ; libres de vices, ils savaient quelles étaient les limites qu’il ne fallait franchir et n’utilisaient le slefris que lorsqu’il en était vraiment nécessaire.
Ils connaissaient les vertus des plantes et avaient un langage et une écriture très élaborés ; ils avaient compris comment fonctionnait l’univers et transmettaient de clans en clans leur considérable savoir.

Ainsi s’écoulait la vie, paisible, de ce peuple nomade qui errait de forêts en forêts, de déserts en océans, de territoires en territoires.
Un jour pourtant, une étoile sembla s’écraser sur le sol, météore brûlant à l’origine de nombreux dégâts sur cette terre déjà malmenée par des puissances naturelles.
Un jour pourtant, naquit le mal.
Un jour pourtant, les humains apparurent.
Un jour, tout bascula.

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La déflagration que produisit la météorite à l’arrivée des humains modifia la mécanique de Nerwaha ; les plaques lithosphériques, se chevauchant, provoquèrent la naissance de séismes qui se répartirent sur l’ensemble des terres ; et les ondes sismiques balayèrent bâtiments, arbres et êtres vivants. En quelques minutes, ce gigantesque souffle avait anéanti la faune et la flore d’une planète entière. Les étendues verdoyantes n’étaient plus que terre ocre et craquelée par l’aridité, jonchée de corps sans vie, disposés dans des positions grotesques, comme pétris par des mains malhabiles.
Cependant, un deuxième phénomène naturel, paraissant peu après le premier, agit étrangement et de manière inexplicable sur la planète.
Des savants étudièrent pendant des siècles entiers ce qui s’était passé cette année-là ; toutefois personne ne sut comprendre son origine, ni ses causes.
Toujours en est-il que, subitement, enveloppées d’un halo multicolore, les cellules des individus et des plantes se mélangèrent, amalgame compact de vie. Une nouvelle sorte d’être vivant naquit alors.
Ce n’était ni des hommes, ni ces membres du peuple sans nom, mais des mortels qui possédaient les particularités de chacune des deux races.
Désormais, chaque personne ne détenait qu’un pouvoir, celui de l’eau, de la terre, de l’air ou du feu, mais ses capacités physiques et intellectuelles en étaient énormément améliorées ; puisque les hommes disposaient de la force, et les habitants de Nerwaha le savoir.
Seule une personne avait conservé le slefris : l’ancêtre de Nerwaha.
Au fur et à mesure que le temps passait, l’on s’aperçut que, toutes les sept générations, certains descendants de cette ancienne lignée avaient également le pouvoir suprême.

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Ces changements subits dans l’existence des mortels modifièrent également leurs pensées et leur mode de vie.
Sans le vouloir vraiment, ce nouveau peuple s’était divisé en quatre clans, selon l’élément qu’il possédait. Ils avaient en effet des projets de vie différents, et désiraient s’installer dans des endroits qui ne convenaient pas à tous.
Pour la première fois, depuis son apparition sur la planète, le peuple de Nerwaha devenait sédentaire.

L’un des groupes bâtit une ville sur l’eau, et la nomma Maylim.
Le Clan du Feu se rendit près d’un désert aride et construisit la ville d’ Yhgnitüs ;
Celui de la Terre, mu par un besoin irrépressible de verdure, édifia Illann dans les arbres et enfin, miracle de l’architecture, Ewah fut érigée par le Clan de l’air.

Les possesseurs du slefris avaient été désignés pour gouverner ce peuple, puisque, puissants mais sages, ils devaient rétablir l’ordre en cas de besoin.
Dans chacune des quatre capitales ( Maylim, Ewah, Yhgnitüs et Illann ), un maire dirigeait la population.

Cependant, quelques usurpateurs, usant de leur pouvoir à mauvais escient, bouleversèrent l’ordre tranquille qui s’était établit à Nerwaha ; la guerre explosa alors. Le Clan du Feu et de la Terre s’étaient alliés contre le Clan de l’Air et de l’Eau ; tout n’était que sang et tristesse, et nombreux étaient les morts.
Lorsque enfin, après plusieurs années de guerre, les magiciens retournèrent à la raison, il était trop tard. Le fragile équilibre qui régnait n’était plus.
Et, par-dessus tout, la méfiance envers les autres demeurait, toujours là, tapie au fond du cœur…

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Ami ou ennemi, toi qui franchis les portes de notre monde, choisit bien ton Clan.
Et fais attention. La moindre erreur envers les autres Clans pourrait s’avérer fatale…

c'est magnifique ! c'est sublime ! C'est digne d'un grand écrivain ! Iléa !! tu es...FANTASTIQUE !!

Merci c'est gentil! Tu es même TROP gentille !! Razz

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